Extension du Palais de la Musique et des Congrès au Wacken à Strasbourg (67)

Jan 2017

SERUE Ingénierie a assuré une mission complète de maîtrise d’œuvre et d’exécution pour les structures et les fluides de la restructuration lourde et de l’extension du PMC 1.

Le Palais de la Musique et des Congrès de Strasbourg, situé place de Bordeaux, comprenait initialement le PMC 1, avec la salle Erasme, réalisé en 1974 et le PMC 2, avec la salle Schweitzer, réalisé en 1988.

Le projet de restructuration et d’extension du Palais de la Musique et des Congrès de Strasbourg a porté sur la restructuration lourde et l’extension du PMC 1, la restructuration lourde du PMC 2 et la création d’une extension d’environ 8 000 m² appelée PMC 3.

Dans le cadre de cette opération, SERUE Ingénierie a assuré une mission complète de maîtrise d’œuvre et d’exécution pour les structures et les fluides (chauffage, ventilation, climatisation et sanitaire) de la restructuration lourde et de l’extension du PMC 1.

L’extension, dédiée en particulier à la salle de répétition et de travail de l’Orchestre Philharmonique de Strasbourg (OPS), a été réalisée en forme trapézoïdale contre le côté nord-est de l’hexagone originel du PMC 1.

Une colonnade positionnée devant les bâtiments est composée de volumes verticaux à facettes en acier inoxydable poli mat. Elle englobe l’ensemble du projet en lui conférant sa nouvelle identité.

Mission de maîtrise d’œuvre STRUCTURES
Les structures principales de l’extension du PMC 1 sont réalisées en béton armé et en charpente métallique. L’extension comprend un vide sanitaire, un rez-de-chaussée et un 1er étage partiel au même niveau que le bâtiment existant.

Les points particuliers des travaux d’extension ont porté sur :
– la démolition de la façade au droit de l’extension ainsi que les reprises en sous-œuvre nécessaires ;
– la proximité immédiate des fondations de l’extension avec les fondations existantes.
– le traitement du joint de dilatation à tous les niveaux, sachant que la façade au droit de l’extension n’était pas rectiligne et qu’elle comprenait en outre des renforcements ;
– les poutres-treillis en charpente métallique, en tête des murs de grande hauteur de la salle de répétition (pas de 1er étage sur l’emprise de la salle de répétition), reprenant la toiture en plancher collaborant constitué par des bacs métalliques nervurés et du béton rapporté au-dessus de ces bacs, pour l’isolation phonique.

Les travaux principaux de restructuration ont porté sur :
– la démolition du chéneau périphérique en tête des façades et la reprise de la toiture du péristyle du projet ;
– la suppression de planchers en maintenant les poutres disposées en triangles successifs ;
– la création d’un escalier monumental ;
– la modification et la création de cheminements intérieurs (rampes et escaliers).

Mission de maîtrise d’œuvre FLUIDES
Les bâtiments existants ont été isolés thermiquement de manière performante avec un standard RT2012 (épaisseurs données en équivalent laine minérale) : 16 cm sur les murs, 30 cm en toiture, 15 cm sous le dallage.

L’énergie utilisée est produite par des thermofrigopompes sur eau de nappe, permettant de disposer en simultanée d’eau chaude pour le chauffage et d’eau glacée pour le rafraîchissement. Ce choix est pertinent au vu de l’utilisation du site puisqu’il peut être nécessaire de chauffer un hall et de rafraichir simultanément une salle de congrès. Le rendement est excellent, de l’ordre de 6 (EER).

La ventilation de l’intégralité des locaux est de type double flux récupération de chaleur sur l’air extrait, supérieure à 80 %, et une modulation du débit pièce par pièce en fonction d’une détection de présence (enclenchant une ventilation à débit minimal, de l’ordre de 20 % du débit nominal) puis une régulation proportionnelle en fonction du taux de CO2.

Les vitrages ont été choisis afin de réduire fortement les apports de chaleur en été, leur facteur solaire de l’ordre de 0,25, a permis d’éviter la mise en place de stores extérieurs.

La salle de répétition de l’Orchestre Philharmonique est chauffée, rafraichie et maintenue à une hygrométrie constante, par l’intermédiaire d’un système de ventilation double flux invisible et inaudible. L’air est soufflé en partie derrière les habillages acoustiques perforés en bois, il est repris en partie haute de la salle, sur le principe d’un traitement par déplacement d’air.